Les troubles du spectre de l'autisme (TSA)

Ces particularités cognitives permettent de comprendre certains troubles du comportement et le « mode de fonctionnement » chez des personnes autistes :

- « le retard et l’hétérogénéité du fonctionnement intellectuel » (Bouchez, 2014): Certaines personnes autistes auront un retard mental plus ou moins important, d’autres pourront présenter des moments de régression, tandis que d’autres auront des « ilots de compétences ». Ceux-ci correspondent aux connaissances importantes qu’une personne autiste peut avoir vis-à-vis d’un domaine qui l’intéresse particulièrement.
Certains individus auront également des difficultés dans l’application de tâches abstraites comme la compréhension des notions temporelles, …

- « La faiblesse au niveau de la cohérence centrale » introduit par Happé (Perrin, 2013, p25). Cette faculté permet normalement de relier différents éléments entre eux
et de leur donner du sens. C’est notamment elle qui permettra à l’individu de donner sens à ces éléments en fonction du contexte.
La faiblesse de cette fonction peut entrainer différentes particularités de fonctionnement chez les personnes autistes comme :

• Une approche fragmentée des éléments reçus. Il est donc difficile pour les personnes atteintes d’autisme de donner un sens global à une situation, une image. De même, cela provoque un vécu corporel limité chez ces personnes. En effet, leurs expériences sensorielles sont fragmentées, il y a une trop grande discrimination de certaines perceptions sensorielles ce qui provoque un dysfonctionnement d’attention. Pour les cognitivistes, l’isolement de la personne autiste est dû à sa faible cohérence centrale et sa non possibilité de comprendre les attentions, émotions d’autrui. Ils proposent alors une méthode éducative de l’autisme.

• La personne autiste va focaliser son attention sur des détails, ce qui favorise des troubles spatiaux. Les expériences spatiales de ces personnes seront fragmentées et le langage n’a pas de sens pour structurer cela. L’environnement social est donc perçu comme incohérent, morcelé ce qui provoquerait le détachement et le retrait social de la personne avec autisme (Perrin, 2013). De même, ces personnes sont facilement distraites par rapport aux détails de l’environnement. Ceci justifie alors la méthode TEACCH dans laquelle les stimuli sont réduits au plus bas.

• Des difficultés de généralisation et d’adaptation à plusieurs situations qui diffèrent. 

•  Justifie les performances de ces personnes dans certaines activités notamment les puzzles, les mémos,…

- Des troubles de la théorie de l’esprit : C'est la capacité d’attribuer des états mentaux à soi ou à l’autre. Elle correspond à une " lecture de l’esprit est particulièrement utile pour pouvoir prédire les intentions, les désirs et les croyances de l’autre […] qui peuvent être différents de ceux que nous éprouvons » (Perrin, 2013, p28). Celle-ci se développe durant l’enfance par l’intermédiaire d’habiletés sociales comme l’attention conjointe ou l’imitation. Baron-Cohen explique les difficultés des relations sociales dans l'autisme par ce troubles de théorie de l'esprit. Elle va provoquer différentes particularités comme:

• L'absence de gestes dits « conventionnels » (2013, Perrin, p83) : C'est quad par exemple, la personne autiste ne tend pas les bras vers l’autre afin qu’il la porte.

• Comprendre les métaphores de la communication : « on y va ». Il est conseillé d'employer un vocabulaire simple et précis avec ces enfants.
• L’empathie : les personnes autistes auront des difficultés à se mettre à la place des autres et à comprendre leurs émotions

Ils auront également un développement psychomoteur particulier, très variés en fonction des enfants rencontrés.

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Parfois des troubles du comportement et des comportements « répétitifs » sont décrits chez les enfants/adultes autistes. Ces derniers peuvent être causés par la présence de particularités sensorielles. Ainsi, un enfant peut donc soit présenter une hypersensibilité, soit une hyposensibilité à certains stimuli auditifs, tactiles, visuels... 

Par exemple, si un enfant est hypersensible aux bruits, ils peuvent présenter divers comportements comme le fait de se boucher les oreilles ou bien parfois montrer des comportements auto/hétéroagressifs...

C’est pourquoi, il est intéressant d’observer les réactions d’un enfant face aux stimuli et d’adapter vos interactions avec celui-ci. 

Une approche snoezelen est également intéressante par la présentation de divers stimuli de manière adaptée à l’enfant

Souvent, les enfants souffrant de troubles du spectre autistique présentent des particularités sensorielles (hyper-réactivité aux sons, ou hypo-réactivité au toucher par exemple). Lors d'un apprentissage, il peut être favorable de limiter toutes stimulations sensorielles en plaçant l'enfant seul, sur un bureau placé devant un mur, ...

En fonction de ces difficultés sensorielles, il peut donc avoir du mal à vous écouter et/ou à vous regarder en même temps par exemple.

L'accompagnement par des professionnels vous permettront d'obtenir des informations sur son profil sensoriel et ainsi connaître des méthodes pour vous adapter.